Avec la rentrée scolaire, les cybercriminels intensifient leurs attaques contre les écoles, notamment avec des ransomwares, des e-mails de phishing, des appels frauduleux, des mots de passe faibles et des réseaux Wi-Fi non sécurisés. Ces attaques ciblent les élèves, les parents et les enseignants au moment où ils sont les plus occupés, pendant la période de la rentrée. 

Un exemple concret est l’attaque par ransomware contre les écoles publiques de St. Paul, dans le Minnesota, le 29 juillet 2025, qui a paralysé des systèmes informatiques essentiels et a nécessité l’intervention de l’unité cybernétique de la Garde nationale de l’État. Ces attaques peuvent voler des identifiants, vider des comptes bancaires, modifier des dossiers scolaires ou prendre le contrôle de systèmes entiers. 

Selon le rapport 2025 de Verizon sur les violations de données, le secteur de l’éducation a été confronté à 1 075 incidents de sécurité et 851 violations confirmées, dont 80 % étaient liées à des intrusions système (piratage), des erreurs diverses (fuites accidentelles de données) et à l’ingénierie sociale (phishing). Au Vietnam, la transformation numérique dans l’éducation, guidée par la Résolution 57-NQ/TW, souligne la nécessité de plans de cybersécurité robustes. Les escrocs profitent de la frénésie de la rentrée avec de fausses annonces, des pages de connexion malveillantes et des QR codes dissimulant des malwares. 

Pourquoi la rentrée scolaire est une période à risque pour l’éducation 

      • Augmentation de l’activité numérique – Au début de l’année scolaire, le trafic numérique explose. Les élèves s’inscrivent aux cours, se connectent à de nouvelles plateformes et créent des comptes pour les e-mails, le stockage cloud et les systèmes de gestion de l’apprentissage. Les enseignants et le personnel mettent à jour les dossiers, gèrent les présences et téléchargent des supports pédagogiques. Cette vague d’activité simultanée crée plus de points d’entrée, offrant aux cybercriminels une plus grande surface d’attaque. 
      • Baisse de vigilance sous pression – Les premières semaines d’école sont chargées et stressantes. Les parents se précipitent pour payer les frais de scolarité ou remplir des formulaires, tandis que les enseignants et les administrateurs se concentrent sur le bon déroulement des cours. Dans cet environnement, un simple e-mail ou appel convaincant peut facilement passer inaperçu. Faux rappels de frais, demandes urgentes de connexion informatique ou pièces jointes malveillantes déguisées en formulaires scolaires sont autant de pièges. 
      • Systèmes non mis à jour – De nombreuses écoles suspendent la maintenance informatique pendant l’été, laissant les systèmes sans les dernières mises à jour de sécurité. Lorsque des milliers d’élèves et d’employés reviennent en août ou septembre, ils se connectent souvent à des réseaux et appareils non entièrement sécurisés. 

Ces facteurs transforment les routines scolaires ordinaires connexion, paiement de frais, consultation des notes – en risques potentiels, faisant de la rentrée scolaire l’une des périodes les plus dangereuses pour le secteur de l’éducation. 

Les principales menaces cybernétiques de la rentrée 

E-mails de phishing 

Les e-mails de phishing sont l’une des escroqueries les plus courantes et dangereuses à la rentrée. Ils imitent des messages légitimes d’écoles, comme des rappels de frais, des mises à jour de notes ou des listes de fournitures, mais contiennent des liens ou pièces jointes malveillants. En exploitant l’urgence et la confiance, ces escroqueries incitent parents, élèves et enseignants à cliquer sans réfléchir. 

    • Sujets d’e-mails de phishing courants 
      • « Paiement requis pour l’inscription aux cours » 
      • « Mettez à jour vos informations de contact d’urgence » 
      • « Les notes de votre enfant sont disponibles » 
    • Signes à repérer 
      • Salutations génériques comme « Cher(e) » au lieu de votre nom. 
      • Langage urgent exigeant une action immédiate ou menaçant de conséquences. 
      • Incohérences dans les domaines d’e-mail, comme @schoolinfo.org au lieu du vrai @school.edu. 
      • Même les messages d’apparence professionnelle peuvent être faux. Un seul clic peut exposer vos identifiants, informations financières ou systèmes scolaires. 

Appels de vishing 

Les escrocs ne se cachent pas seulement dans les e-mails, ils appellent aussi les domiciles et les campus. En utilisant des identifiants d’appelant falsifiés, ils se font passer pour des administrateurs scolaires, des responsables des ressources humaines ou des bureaux de bourses pour sembler légitimes et pousser les familles à partager des informations sensibles. 

    • Qu’est-ce que le vishing ? Le vishing consiste à utiliser des appels téléphoniques ou messages vocaux frauduleux pour inciter les gens à révéler des données personnelles telles que mots de passe, informations bancaires ou dossiers scolaires. 
    • Qui est ciblé ? 
      • Parents : ciblés par des escroqueries sur les frais de scolarité ou de fausses demandes de vérification d’urgence. 
      • Étudiants universitaires : appâtés par de fausses bourses ou appels de support informatique bidon. 
      • Enseignants : visés par des appels prétendant venir des RH ou de l’équipe informatique de l’école. 

Scénarios d’escroquerie courants 

  • Un « administrateur scolaire » demandant aux parents de confirmer des informations de contact d’urgence. 
  • Un « bureau financier » réclamant des informations bancaires pour un prétendu remboursement de frais. 
  • Un « programme de bourses » félicitant les étudiants mais exigeant des informations de paiement pour continuer. 

Mots de passe faibles 

De nombreux élèves réutilisent des mots de passe simples comme « 123456 » ou leur date de naissance sur plusieurs comptes. Avec autant de connexions pour les portails d’apprentissage, les e-mails et le stockage cloud, des identifiants faibles ouvrent la porte à : 

    • Falsification des notes 
    • Vol d’identité 
    • Accès non autorisé aux dossiers scolaires 

Risques liés au Wi-Fi public 

Que ce soit dans les bibliothèques scolaires, les cafés ou sur le campus, les élèves dépendent souvent des réseaux Wi-Fi publics pour rester connectés. Mais cette commodité a un coût : vos données. La plupart des réseaux ouverts manquent de chiffrement adéquat, ce qui permet aux cybercriminels d’intercepter facilement des informations sensibles. Sur un Wi-Fi non sécurisé, tout, des identifiants aux e-mails et messages privés, peut être exposé en quelques secondes. 

  • Attaques Wi-Fi courantes 
    • Attaques de type Man-in-the-Middle : Les pirates interceptent les données entre l’appareil d’un élève et le routeur. 
    • Faux points d’accès : Les cybercriminels créent des réseaux semblables, comme « Wi-Fi scolaire gratuit », pour tromper les utilisateurs. 
    • Piratage de session : Les attaquants volent des cookies de sessions actives pour accéder à des comptes sans mot de passe. 

Le Wi-Fi ouvert peut être pratique, mais sans précautions, il expose les élèves à un vol de données silencieux. 

10 conseils pratiques pour une cybersécurité intelligente 

Les escroqueries de la rentrée peuvent prendre différentes formes un e-mail, un appel ou un point d’accès Wi-Fi gratuit mais elles réussissent toutes de la même manière : en prenant les familles au dépourvu. La meilleure défense est la préparation. Ces conseils pratiques sont conçus pour aider les élèves, les parents et les éducateurs à adopter des habitudes numériques plus sûres au quotidien. 

Pour réduire les risques, les établissements scolaires doivent adopter une approche multicouche comprenant :

    • Authentification multifacteur (MFA)
    • Mises à jour et correctifs réguliers
    • Audit des fournisseurs tiers pour les risques de sécurité
    • Plan de réponse aux incidents
    • Contrôles d’accès stricts
    • Segmentation des réseaux
    • Formations à la sensibilisation à la sécurité : Les éducateurs montrent l’exemple
      • Enseigner et modéliser des pratiques sûres dans les programmes de littératie numérique.
      • Encourager les élèves à signaler les activités suspectes.

En renforçant l’hygiène de sécurité de base et en priorisant la protection des hyperviseurs, les institutions peuvent mieux se défendre contre les menaces de ransomware. Le coût de la prévention est bien inférieur à celui de la récupération.

Vérifiez les communications scolaires

    • Repérez les signaux d’alarme dans les e-mails.
    • Vérifiez toujours les annonces, notes ou rappels de frais sur le portail officiel de l’école.
    • Ne faites jamais confiance aux liens d’e-mails seuls.
    • Évitez d’ouvrir des pièces jointes inattendues.
    • Méfiez-vous des salutations génériques, du langage urgent et des domaines incohérents.

Gérez les appels suspects en toute sécurité  

    • Raccrochez si un appel demande des informations personnelles ou financières. 
    • Rappelez l’école en utilisant son numéro officiel. 

Protégez les informations sensibles  

    • Ne partagez jamais mots de passe, codes PIN ou informations bancaires par téléphone. 
    • Considérez toute demande inattendue comme suspecte. 

Renforcez vos mots de passe  

    • Utilisez au moins 12 caractères avec un mélange de lettres, chiffres et symboles. 
    • Évitez les dates de naissance, noms ou mots prévisibles. 

Activez l’authentification multifacteur (MFA)  

    • Ajoute une seconde couche de sécurité même en cas de vol de mot de passe. 
    • Préférez les codes basés sur une application plutôt que par SMS lorsque possible. 

Sécurisez les appareils fournis par l’école  

    • Installez uniquement des applications approuvées et maintenez l’antivirus actif. 
    • Verrouillez les écrans lorsqu’ils ne sont pas utilisés. 

Restez en sécurité sur les Wi-Fi publics  

    • Utilisez un VPN et connectez-vous uniquement à des sites HTTPS. 
    • Désactivez la connexion automatique et évitez de vous connecter à des comptes sensibles. 

Les éducateurs montrent l’exemple  

    • Enseignez et modélisez des pratiques sûres dans les programmes de littératie numérique. 
    • Encouragez les élèves à signaler les activités suspectes. 

Prenez le contrôle de la cybersécurité de la rentrée 

La rentrée scolaire devrait être synonyme d’apprentissage et d’enthousiasme, pas d’inquiétude face aux escroqueries. Mais avec les e-mails de phishing, les faux appels, les mots de passe faibles et les Wi-Fi non sécurisés, les risques sont bien réels. 

C’est pourquoi ITM aide les familles et les écoles : 

    • Détecter les escroqueries tôt. 
    • Développer des habitudes de sécurité pratiques et centrées sur les personnes. 
    • Renforcer la résilience à long terme grâce à la formation et à la sensibilisation. 

La cybersécurité doit figurer sur chaque liste de rentrée scolaire, au même titre que les livres et les sacs à dos. 

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